21 mai 1306

21 mai 1306

 

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Traduction
(Par les Archives cantonales)

Nous Louis de Savoie, sire de Vaud, faisons savoir à tous ceux qui verront les présentes, qu’ayant reçu – pour nous et nos héritiers – de Pierre, fils de feu Estienne de Mont dit de Layderrier, agissant en pleine connaissance de cause, spontanément, pour lui et ses héritiers, sans y être contraint par force ou crainte ni induit par dol, tout ce qu’il a, tient et possède tant pour lui que pour autrui dans notre châtellenie de Mont, à savoir : 1° la moitié indivise de trois abergements qu’il possède à Burtigny et à Mont avec Jean de Layderrier son parent, le premier est celui de Aymonet de Petris et de ses héritiers, le second est celui des héritiers ou successeurs de Jean et de Guillaume de Petris et le troisième celui de feu Guillaume de Pisy, dit Cornu, pour lequel Pierre nous doit 5 sols de cens annuel, 2° une pose de vigne que Jean Martin tient de Pierre à Ver, 3° cinq coupes et demie de vin que Pierre perçoit annuellement dans la vigne de
Platea sise à Tartegnin, 4° le champ dou Bougniom contenant environ deux poses, 5° le champ de la Contamine contenant environ quatre poses, 6° une pose sise au Verney, 7° en Viamava quatre poses sur la moitié du champ dou chano où la part de Pierre est d’environ deux poses et demie, 8° la moitié indivise du champ dou chaney dans laquelle il a trois poses, 9° la moitié indivise du champ situé sous Essertines, où la part de Pierre est d’environ une pose et demie, 10° une pose au champ des osches, 11° onze fauchées de pré dans le pré Elmeniar, 12° deux fauchées et demie de pré en Sougey, 13° deux fauchées de pré en Berenchi, 14° euz Nays la moitié d’une fauchée de pré, 15° en la Iassina la moitié d’une fauchée de pré, toutes terres, vignes et prés dont il nous a mis en possession avec toutes leurs appartenances ; nous, Louis de Savoie, considérant les services agréables et bienvenus que nous a déjà rendus le dit
Pierre et considérant qu’il peut nous être utile à l’avenir, nous lui rendons en fief – à lui et ses héritiers – tous les biens susmentionnés et nous les considérons comme un augment de fief des autres biens non mentionnés ici et qu’il tient de nous sous hommage lige, et nous lui transférons sans réserve le domaine utile [la jouissance] de ces possessions.

Persuadés en outre de la loyauté et de l’assiduité du dit Pierre, – présent et acceptant pour lui et ses héritiers, – nous l’instituons métral de notre château et châtellenie de Mont. Il devra s’acquitter fidèlement de cette métralie envers nous et les nôtres et nous lui accordons de l’exercer, en augment de fief, sur toute la châtellenie et le mandement de la manière suivante : Pierre et ses héritiers percevront le tiers de tous les bans et clames jusqu’à trois sols et nous recevrons le reste ; en outre nous cédons à ferme ou à cense perpétuelle au dit Pierre toutes les corvées de charrue qui nous sont dues dans ladite châtellenie, pour lui et ses héritiers, il devra pour chacune d’elles nous
verser annuellement 20 deniers lausannois et nous lui accordons, à lui et à ses héritiers, en augment de fief, tout ce que ces corvées pourront valoir de plus. A titre d’entrage, Pierre nous a versé 15 livres lausannoises pour cette concession et il nous a promis sous serment, prêté sur les saints Evangiles, pour lui et ses héritiers, d’exercer cet office fidèlement, de s’enquérir de nos droits de bonne foi et de tout son pouvoir et de
n’accabler ou léser indûment ni nos gens ni nos terres. En témoignage de quoi nous remettons à Pierre ces lettres munies de notre sceau.

Donné à Prangin, le samedi avant la fête de saint Urbain, en 1306 [soit le 21 mai 1306].